La cryoconservation d’ovocytes

Κρυοσυντήρηση ωαρίων

La cryoconservation d’ovocytes est une pratique moderne dans le domaine de la fertilité. Plusieurs femmes reportent la grossesse, pour différentes raisons d’ordre social ou professionnel. En outre, il existe des patientes qui doivent subir d’urgence une intervention chirurgicale. C’est le cas, par exemple, où une néoplasie est susceptible d’affecter en permanence la fertilité, ou bien chez les femmes qui présentent des antécédents familiaux de ménopause prématurée. Ces femmes peuvent souhaiter cryoconserver leurs ovocytes, pour être certaines d’avoir un enfant à l’avenir.

Qu’est-ce que donc la cryoconservation des ovocytes ou, en anglais, le social freezing ?

La cryoconservation d’ovocytes offre une réserve à laquelle une femme peut avoir recours si son âge avance et, après 12 à 18 mois, elle n’arrive pas à concevoir naturellement. Il est évident que les ovocytes seront utilisés en combinaison avec les techniques de procréation médicalement assistée.

Quelles femmes peuvent y avoir recours ?

Trois éléments importants doivent être pris en considération :

  • La réserve des ovaires.
  • La capacité des ovocytes à survivre après décongélation.
  • Le taux des grossesses complètes.
L’âge de la femme affecte significativement ces trois éléments. En effet, plus l’âge avance, plus ils baissent. Cela signifie que, pour avoir les mêmes probabilités de conception à un âge plus avancé, l’on aura besoin d’un nombre plus élevé d’ovocytes.

Quelles sont les probabilités de succès ?

Jusqu’à l’âge de 36 ans, en collectant 8 à 10 ovocytes, les probabilités de mener une grossesse à terme, à l’avenir, seront de 40 à 60 %. Après l’âge de 36 ans, pour le même nombre d’ovocytes, le taux est de 20 à 30 %. Après 38 ans, il est plus difficile de collecter la bonne quantité d’ovocytes au moyen d’une seule stimulation ovarienne. Ainsi, pour cette plage d’âges, il est en général nécessaire de réaliser plusieurs collectes d’ovocytes.

Un autre élément important à connaître est que, lors de la décongélation, tous les ovocytes ne survivront pas. En effet, l’ovocyte est un organisme sensible, qui meurt facilement s’il subit un stress, contrairement aux embryons ou aux spermatozoïdes. Enfin, il n’est pas certain que tous les ovocytes ayant survécu à la décongélation pourront être fécondés.

Qu’en est-il des effets secondaires ?

De nos jours, les effets secondaires sont minimes à inexistants. Nous disposons de plusieurs protocoles qui nous permettent d’éviter le risque de surstimulation ovarienne qui, par le passé, était un problème important.

Où la cryoconservation est-elle effectuée ?

Pour ma part, j’ai choisi le laboratoire de fécondation in vitro de la clinique RÉA car il présente les taux les plus élevés de survie et de fécondation après décongélation.

Au cours des 10 dernières années, plus de 1 000 femmes ont bénéficié de la congélation de leurs ovocytes, 67 % les ont décongelés et 56 % ont eu une grossesse. Le 33 % qui ne les a pas utilisés est le taux des femmes qui ont eu une conception naturelle.

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