Communauté LGBT+ : Les familles multicolores revendiquent l’égalité au bonheur.
Comment la procréation médicalement assistée peut-elle soutenir de nouveaux modèles familiaux?
La reconnaissance du droit des membres de la communauté LGBT+ est une revendication permanente de la communauté homosexuelle, tant en Grèce qu’à l’étranger. Le débat concernant la révision de la législation nationale est dorénavant lancé. Il s’agit d’inclure les personnes LGBT+ qui souhaitent créer leur propre famille. Le manque de cadre juridique n’est pas adapté à la réalité sociale contemporaine. Les couples LGBT+ arrivent finalement à trouver des solutions (ils ont par exemple recours à des pays tel que la Thaïlande).
L’embryologie moderne et la science de la procréation médicalement assistée (PMA) offrent des solutions médicales pour permettre la parentalité LGBT+. Elles peuvent soutenir, dans la pratique, la création de modèles familiaux différents.
Le « pari » pour les couples LGBT+.
Depuis quelques années, la diversité des couples contemporains mis sur le devant de la scène le besoin des couples LGBT+ d’avoir, eux aussi, des enfants. Dorénavant, leurs besoins ne sont pas « invisibles » dans la société et le débat public existe. Les couples LGBT+ revendiquent de nos jours le droit de devenir candidats parents, grâce aux thérapies modernes de l’infertilité.
Les possibilités offertes par la science sont nombreuses et, en théorie, également applicables à ces couples. Les approches thérapeutiques appropriées et les formules alternatives existent. Toutefois, sur le plan juridique, elles ne peuvent pas être mises en œuvre dans plusieurs pays européens.
La procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels féminins.
Deux options s’offrent aux femmes formant un couple homosexuel, pour avoir un enfant:
- L’insémination intra-utérine (IIU) : En fonction de l’âge et du profil médical de la femme qui sera choisie pour porter l’enfant, la conception peut être réalisée à l’aide de don de sperme, via une méthode relativement simple et indolore. Au cours de la procédure de l’IUI, le sperme est injecté dans l’utérus, à un moment proche de celui de l’ovulation, à l’aide d’un fin cathéter ou d’une seringue.
- La Fécondation in vitro (VIF) : Une des femmes du couple, qui présente les antécédents médicaux favorables, peut porter l’enfant grâce au don de sperme qui fécondera son propre ovocyte.
- Fécondation in vitro (VIF) avec don d’ovocyte : Une des femmes du couple, qui présente les antécédents médicaux favorables, peut porter l’enfant grâce au don de sperme et d’ovocyte.
- La Gestation pour autrui : Si les deux femmes du couple ne peuvent pas procréer, on choisit l’option de la mère porteuse. Elle portera l’embryon issu d’un ovocyte d’une des femmes du couple homosexuel ou d’un don d’ovocyte et de sperme.
Comment le donneur de sperme est-il sélectionné?
La procédure a lieu en sélection un donateur anonyme et en récupérant son matériel auprès de la banque de sperme. Le couple homosexuel choisit sur la base de ses propres critères et du profil du donateur. Il a accès à un historique détaillé qui inclut les traits physiques de l’homme tels que la taille, le poids, la couleur des yeux et des cheveux, mais aussi les antécédents médicaux, le niveau d’instruction, le groupe sanguin, la nationalité et quelques-uns de ce ses centres d’intérêt.
La procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels masculins.
Les progrès de la technologie de la procréation offrent dorénavant aux couples homosexuels masculins qui souhaitent vivre la paternité d’avoir un enfant biologique. Toutefois, dans plusieurs cas, il s’agit d’une procédure plus complexe. En effet, outre le don d’ovocyte, une mère porteuse est également nécessaire, qui portera l’enfant.
Il existe deux façons d’obtenir une gestation pour autrui:
Gestation pour autrui par insémination artificielle – mère porteuse : dans ce cas, la mère porteuse portera l’embryon issu du don d’ovocyte et du sperme du père biologique, partenaire du couple.
Don d’ovocytes, fécondation in vitro et gestation pour autrui : dans ce cas, il y a suivi de l’ovulation de la donneuse. Dès que le follicule atteint la taille souhaitée, il y a prélèvement d’ovocytes et fécondation au laboratoire (in vitro). Ensuite, l’embryon est transféré dans l’utérus de la mère porteuse, pour obtenir la grossesse.
Procréation médicalement assistée et femmes ou hommes transgenres.
Préserver la fertilité est une option particulièrement importante pour ceux qui souhaitent avoir la possibilité de devenir parents biologiques, avant d’avoir recours à la chirurgie de changement de sexe. Les techniques utilisées sont celles de la FIV. La congélation d’ovocytes ou d’embryons sont des options « préventives » considérées pour les personnes qui souhaitent réaliser une conception ou une fécondation future.
Les techniques de la procréation médicalement assistée, s’adressent-elles uniquement aux couples ?
Plusieurs débats portent sur la question de savoir s’il faut imposer des restrictions d’accès à la parentalité.
Les membres de la communauté LGBT+, qu’ils soient en couple ou pas, souhaitent réaliser le rêve de devenir père ou mère. Ils demandent d’avoir le droit de bénéficier des techniques contemporaines de la procréation médicalement assistée.
En outre, nombreux sont ceux qui estiment que l’accès aux services de fertilité est un besoin pour tous. Sans oublier que, remplir la mission de père ou de mère n’est pas lié à l’orientation sexuelle des parents.
La législation grecque
Dans notre pays, sur la base de la législation, la procréation médicalement assistée est une option ouverte aux couples hétérosexuels et non pas aux couples homosexuels. Elle s’offre donc aux personnes mariées ou dont le partenariat est enregistré, ainsi qu’aux femmes seules (Loi 3305/2005 Α 17, Mise en œuvre de la procréation médicalement assistée). La législation interdit aux couples homosexuels d’avoir un enfant par don de sperme, le don d’ovocyte ou la gestation pour autrui.
Un obstacle juridique existe également concernant la reconnaissance de l’enfant par le couple homosexuel. Cela est uniquement juridiquement possible pour la mère biologique.
D’un autre côté, plusieurs femmes célibataires peuvent avoir un enfant grâce au don de sperme, selon la législation. Elles peuvent également avoir recours à l’insémination artificielle, à la fécondation in vitro ou à la mère porteuse. Seul un acte notarié est requis, concernant la reconnaissance de l’enfant qui naîtra à la suite de cette procédure.
